À une époque où les frontières entre l’art et la technologie se redessinent en permanence, certains projets parviennent à inventer une nouvelle forme d’expression visuelle — un langage où l’émotion, la composition et les outils numériques coexistent. Un exemple récent vient de GRÉGOIRE, où la directrice créative Ana Petrișor a conçu un univers visuel délicat et réfléchi, à partir d’un geste quotidien : s’asseoir à table.
« A Seat at My Table » est un projet signé Ana Petrișor qui explore les liens subtils entre les personnes, les objets et l’espace partagé qu’est la table. Pensée comme une série visuelle sur la présence, l’identité et l’appartenance, cette œuvre se distingue par des compositions soigneusement construites, des images qui semblent issues d’un rêve lucide, et une tension silencieuse qui enveloppe chaque scène.
Pour donner vie à cette vision, Ana a utilisé des outils d’intelligence artificielle afin de générer des images réalistes, marquées par une esthétique cinématographique, presque tangible. La technologie ne remplace pas ici l’intention artistique, elle agit plutôt comme un allié dans la construction d’une atmosphère — une manière de traduire l’émotion en image sans en amoindrir la complexité.
L’impact visuel du projet n’est pas passé inaperçu. Plusieurs images de « A Seat at My Table » ont été sélectionnées par Sora, le modèle vidéo d’OpenAI, pour figurer dans sa collection officielle de contenus visuels. Une reconnaissance qui place GRÉGOIRE, acteur émergent de la scène créative roumaine, au cœur des discussions mondiales sur l’innovation, l’esthétique et la rencontre entre expression humaine et création algorithmique.
Sora est reconnu pour sa capacité à générer et interpréter du contenu vidéo avec un réalisme saisissant, ouvrant de nouvelles voies au storytelling visuel. Le choix d’intégrer un projet indépendant, réalisé avec sensibilité et exigence artistique, témoigne d’une ouverture croissante envers des créations qui associent vision humaine et outils numériques.
« A Seat at My Table » n’a pas pour ambition de surprendre. Il invite simplement à s’arrêter. À observer. À ressentir une forme de présence silencieuse. Dans un paysage visuel souvent dominé par l’excès, cette simplicité pensée avec soin donne au projet une voix singulière — et une visibilité là où se dessinent les formes nouvelles de la création.
